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Cannabis : Bon ou mauvais pour la santé ?

Dernière mise à jour : 24 oct. 2022



De plus en plus d’endroits dans le monde franchissent le pas de la légalisation du cannabis et la popularité grimpante de cette plante est incontestable. Ses bienfaits sont de plus en plus reconnus, mais n’empêchent toutefois pas que les débats et la stigmatisation à son sujet fusent encore aujourd’hui un peu partout sur la planète. Certains feront valoir que le cannabis n’est pas bon pour la santé, alors que d’autres mettront plutôt de l’avant ses nombreuses propriétés médicinales.


Le Canada a légalisé le cannabis en 2018 et à ce jour, bien que la légalisation fédérale aux États-Unis n’ait pas encore eu lieu, de plus en plus d'États américains adoptent des lois ouvrant la porte au cannabis médical et/ou récréatif. Le Mexique a quant à lui dépénalisé l’herbe provisoirement sur son territoire, jusqu’à ce que le gouvernement mexicain légifère en la matière. Cette vague de légalisation ouvre certainement la porte à d’intéressantes discussions partout en Amérique du Nord.


Si la tendance se maintient, le cannabis sera légalisé sur de plus en plus de territoires partout autour du globe au fil des ans et c’est pourquoi il est très important de bien comprendre ses effets sur la santé humaine. Bon nombre d’études scientifiques seront menées dans les années à venir afin de nous aider à nous faire une idée plus précise du rôle et des impacts du cannabis sur notre santé, ainsi que de tout le potentiel qu’il présente, plus particulièrement au niveau médical.


Si tu lis cet article, c’est que tu t’es probablement déjà demandé si le cannabis est bon ou mauvais pour ta santé. Pour démystifier cette question, il est d’abord important de comprendre en quoi consiste cette plante exactement et de quelle façon elle produit ses effets sur le corps. Les différentes études citées dans cet article présentant les effets négatifs et positifs du cannabis pourront aussi certainement t’aider à y voir plus clair.


 

Le cannabis, c’est quoi?


Le cannabis est une plante originaire d’Asie qui est aujourd’hui cultivée dans plus de 185 pays. Elle contient des substances chimiques appelées cannabinoïdes, ceux-ci produisant des effets sur le cerveau et le corps humain grâce aux récepteurs cellulaires se trouvant dans le système endocannabinoïde du corps humain. Les différents cannabinoïdes se retrouvent dans les trichomes, c’est-à-dire dans les minuscules poils transparents qui se trouvent sur les fleurs et les feuilles de cannabis.


Le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) est le premier des principaux cannabinoïdes retrouvés dans le cannabis. Ce composé psychoactif est responsable de la plupart des effets connus de la plante sur le corps et le cerveau (notamment le fameux « high »).


Le CBD (cannabidiol) est le deuxième principal cannabinoïde présent dans le cannabis. Contrairement au THC, le CBD ne produit pas d’effet psychoactif et n’est donc pas à l’origine du sentiment d’être « gelé ». Ce cannabinoïde fait présentement l’objet de plusieurs études en ce qui concerne ses nombreuses capacités thérapeutiques. Il pourrait même moduler les effets psychoactifs du THC, surtout lorsque la souche de cannabis a une concentration en CBD supérieure ou égale à celle en THC.


Des dizaines d’autres cannabinoïdes sont aussi présents dans le cannabis, tels que le CBG, le THCV, le CBC et le CBN (1).


De plus en plus de recherches scientifiques mettent également de l’avant les effets très variés que peuvent avoir les terpènes sur le corps. Les terpènes sont les molécules aromatiques à l’odeur prononcée qui offrent au cannabis son vaste éventail de parfums et de saveurs (2).



 

Comment le cannabis produit-il ses effets sur le corps?


Le cannabis agit sur le corps via ce qu’on appelle le système endocannabinoïde. Ce système, découvert par les scientifiques au début des années 1990, sert à maintenir l’équilibre intérieur du corps (3). Lorsqu’une personne consomme du cannabis, les cannabinoïdes contenus dans la plante entrent en contact avec les récepteurs endocannabinoïdes présents un peu partout dans son corps pour produire ses effets variés. Les deux principaux récepteurs, le CB1 ainsi que le CB2, ont été détectés au niveau du système nerveux central, du système digestif, du foie, du pancréas, du système cardiovasculaire, des poumons, des muscles et bien plus encore.


Les cannabinoïdes ne se retrouvent pas uniquement dans le cannabis : le corps humain produit lui aussi naturellement des substances cannabinoïdes (4). On pourrait donc dire que le corps est fait pour recevoir les cannabinoïdes, puisqu’il en produit par lui-même! ;)


 

Les effets du cannabis sur la santé


Maintenant que tu sais plus en détail comment le cannabis agit sur notre corps, la même question demeure : est-ce que le cannabis est bon ou mauvais pour la santé ?


Il est très difficile de peindre un tableau exact de la question, mais pour t’aider à te faire une tête sur le sujet, les lignes qui suivent présenteront les arguments principaux des deux côtés. D’abord, on te présentera les différentes études qui tendent à démontrer que le cannabis est mauvais pour la santé, puis dans un deuxième temps, celles qui appuient les effets positifs et thérapeutiques que peut avoir le cannabis.


 

Effets négatifs possibles du cannabis


Le cannabis peut bien sûr avoir des effets néfastes sur certains de ses usagers et n’est pas un produit totalement hors de danger (comme c’est le cas pour pratiquement tout dans la vie).


Les risques qui y sont associés dépendent beaucoup de la fréquence d’utilisation et des caractéristiques de l’utilisateur lui-même. Ils sont plus susceptibles de toucher les consommateurs qui ingèrent de fortes doses de façon quotidienne (5), les adolescents, les femmes enceintes, ainsi que les personnes qui sont particulièrement à risque de présenter des troubles mentaux (6).



L’inhalation de fumée


Bien que les études aient de la difficulté à établir un véritable lien de cause à effet entre l’inhalation de cannabis et un danger pour les poumons (7), il est indéniable que l’action de fumer en elle-même présente un certain risque pour les poumons. Bien entendu, ce risque est éliminé si tu choisis de consommer la plante sous d’autres formes (produits comestibles, huiles, etc.).


Une étude de 2014 a découvert qu’une exposition à court terme à la fumée de cannabis est associée à un risque accru de bronchodilatation (8) et à une toux chronique, mais elle n’a pas été associée de façon claire à une détérioration des fonctions pulmonaires, à des maladies au niveau des poumons ou à de l'asthme (9).


Par contre, il faut dire que certaines actions prises par les « stoners » peuvent contribuer à des blessures pulmonaires, bien que ces cas demeurent rarissimes. Des habitudes comme celles de fumer dans un bong non nettoyé ou encore d’effectuer des « smoke tricks » en retenant la fumée avec son souffle le plus longtemps possible, pour ne nommer qu’eux, peuvent contribuer à des lésions aux poumons chez ses adeptes (10).



La mémoire


Les troubles de mémoire associés à la consommation de cannabis surviennent surtout dans les cas de forte intoxication au cannabis et sont souvent sans conséquence à long terme.


Par contre, pour les usagers chroniques, cet effet secondaire peut persister même à la suite de l’intoxication (11). En effet, les gens qui consomment plus de 3 fois par semaine sont considérés plus à risque de développer des troubles persistants de la mémoire (12).



Le risque de dépendance


Les consommateurs de cannabis ne sont pas hors de danger de développer une dépendance, ce risque étant particulièrement élevé chez les grands consommateurs et chez les adolescents (13).


Comme le tabac et l’alcool, le cannabis est une substance qui agit sur le cerveau et une consommation excessive de celle-ci peut dans certains cas entraîner une difficulté à arrêter (14). Plus précisément, selon le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, environ 9% des personnes ayant fait l’usage de cannabis en deviendront dépendantes (15).


Des symptômes de sevrage peuvent apparaître si une personne tolérante et dépendante cesse subitement sa consommation de cannabis (16). Ces symptômes, qui incluent entre autres anxiété, symptômes de dépression, irritabilité, rêves étranges et diminution de l’appétit, durent la plupart du temps environ une semaine, mais peuvent dans certains cas durer jusqu’à un mois après la cessation de consommation (17).


Beaucoup de consommateurs, même quotidiens, n’auront aucune réelle difficulté à cesser ou diminuer leur consommation, alors que d’autres personnes peuvent se sentir incapables d’arrêter. Les personnes qui consomment la plante pour les aider à faire face à leurs problèmes sont les plus susceptibles de devenir dépendantes, mais une panoplie d’autres variables peut aussi entrer en jeu quant au risque de développer une dépendance.


Malgré tout, contrairement à l’addiction à l’alcool et à d’autres drogues dures qui peuvent entraîner de sérieuses conséquences sur la santé physique (même la mort dans certains cas), il n’a pas été démontré qu’une dépendance au cannabis peut causer de maladies physiques sérieuses. Toutefois, le fait de cesser de le consommer peut être aussi difficile que pour l’alcool et/ou pour d’autres drogues (18).


Est-il vrai de dire que la consommation de cannabis peut mener à d’autres drogues ?


Une étude menée par la Santé publique de l’Ontario (19) précise qu’aucune donnée ne prouve de lien causal entre la consommation de cannabis et l’utilisation d’autres substances. Par contre, chez les adolescents et les usagers précoces qui ont une consommation fréquente, il y a une plus forte probabilité de consommation ultérieure d’autres drogues (20).



Réduction des facultés à effectuer certaines tâches


La conduite automobile


La consommation de cannabis altère de façon significative les principales fonctions exécutives essentielles à la conduite automobile, notamment la cognition, l'attention, la mémoire, la prise de décision et le fonctionnement psychomoteur. Il n’est donc pas surprenant qu’une étude de 2017 menée par les National Academies of Sciences ait démontré un risque accru d’accident de la route lorsque du cannabis a été consommé par le conducteur (21). Ces données sont par contre discutables, étant donné que le cannabis reste longtemps dans le sang et que les conducteurs impliqués dans des collisions peuvent souvent avoir plus d'une drogue dans leur organisme (22).


Bien que le degré d’affaiblissement des facultés puisse varier selon les habitudes de consommation, la concentration en THC du cannabis consommé, la tolérance, le métabolisme et plusieurs autres facteurs, il est plus prudent d’éviter de prendre le volant lorsqu’on a consommé du cannabis (23). En effet, sa consommation peut diminuer l’attention, la concentration, la coordination et peut ralentir le temps de réaction (24).


Autres tâches nécessitant un haut degré de spécialisation et d’attention


Certaines autres tâches peuvent aussi être dangereuses à réaliser en étant « high ». Par exemple, puisque le cannabis altère l’attention et la concentration, il vaut mieux éviter de travailler dans des milieux avec de l’équipement présentant un danger pour la sécurité des autres et/ou de soi-même. Les tâches nécessitant un haut degré de concentration et de fortes habiletés cognitives sont aussi à éviter afin d'optimiser la performance.


Par contre, il est intéressant de noter que certaines personnes, en raison de leur forte consommation, ont une très grande tolérance au cannabis et qu’il est possible que la plante n’altère pas leurs fonctions de façon significative (25).



Le cannabis chez les adolescents


Les dangers du cannabis sont certainement plus prononcés chez les adolescents qui en consomment. Le cerveau humain reste en phase de développement actif jusqu’à l’âge de 21 ans et durant cette période, il est bien plus vulnérable qu'un cerveau mature aux effets néfastes à long terme de l’exposition au THC, le principal ingrédient actif du cannabis (26).


Parmi les difficultés constatées chez les jeunes consommateurs, surtout chez ceux qui consomment de manière fréquente et prolongée, se trouvent des difficultés d’apprentissage, de mémoire, de concentration ainsi que des difficultés en littératie et en numératie. Sur le long terme, ceci peut avoir comme conséquences des difficultés scolaires majeures et un plus haut taux de décrochage (27).


Une étude menée en 2017, publiée par le American Public Health Association, a également découvert qu’un usage fréquent et trop précoce du cannabis peut avoir des effets pervers sur le développement du cerveau. Par exemple, des altérations de la matière cérébrale blanche et grise ainsi que de l'épaisseur corticale, une baisse de la connectivité fonctionnelle, du QI et du fonctionnement cognitif peuvent survenir, ce qui peut dans certains cas résulter en une plus grande impulsivité comportementale (28).


Finalement, comme mentionné précédemment, plus la consommation de cannabis commence tôt dans la vie, plus le risque de développer une dépendance est élevé (29).



Le cannabis chez les femmes enceintes


L’acceptation sociale du cannabis prend de plus en plus d’ampleur dans la société d’aujourd’hui, il est donc pertinent de se pencher sur les risques liés à sa consommation chez les femmes enceintes.


Différentes études ont démontré que la consommation de cannabis chez la mère peut entraîner une diminution du poids du bébé à la naissance, ce qui pourrait dans certains cas présenter un risque accru de nécessité de placement en unité de soins intensifs néonatals ou en unité de soins intensifs, par rapport aux nourrissons dont les mères n'ont pas consommé de cannabis pendant la grossesse (30). D’autres études suggèrent que l’enfant dont la mère a fait l’usage de cannabis lors de la grossesse risque de présenter des problèmes comportementaux durant son développement (31).


Des problèmes d’anémie, de confusion et de troubles de mémoire peuvent survenir chez la femme enceinte faisant l’usage de la plante, mais plus d’études sont nécessaires pour prouver un lien certain (32).


Malgré tout, le lien entre la consommation de cannabis pendant la grossesse et les problèmes constatés autant chez les bébés que chez la mère demeure flou, car d’autres substances telles que l’alcool ou le tabac peuvent être en cause dans les études menées. Des recherches supplémentaires et plus poussées sont requises pour clarifier les conséquences de la consommation de cannabis par les femmes enceintes (33).



Cannabinoid Hyperemesis Syndrome (CHS)


Un nombre très peu élevé de consommateurs de cannabis peut être victime d’un syndrome rare appelé Cannabis Hyperemesis (pour lequel les études et la documentation sont peu nombreuses). Les personnes atteintes peuvent notamment ressentir des maux de cœur, des maux de ventre et de fortes nausées. Le seul remède dans ces rares cas est de cesser complètement la consommation de cannabis (34).



Cannabis et santé mentale


Il n’est pas impossible qu’une consommation régulière de cannabis puisse entraîner un risque accru d’anxiété et de dépression, bien que les études s’étant penchées sur la question n’aient pas réussi à établir un lien de causalité direct. En effet, plusieurs autres variables sont en jeu lorsqu’on parle de santé mentale, comme l’historique familial et les prédispositions aux troubles mentaux (35). Tel que mentionné plus haut, le risque est également plus élevé chez les personnes ayant débuté leur consommation dès l’adolescence (36).


Le cannabis peut aussi être susceptible d’augmenter le risque de développer des psychoses pouvant même, dans de rares cas, mener à la schizophrénie (particulièrement chez les personnes qui ont un historique personnel et/ou familial de ces troubles ou y étant autrement prédisposées) (37).



Pour conclure, beaucoup plus de recherches ainsi que d’études sont encore à faire pour pouvoir établir des liens de causalité entre le cannabis et les effets négatifs décrits plus haut.


Voici tout de même quelques conseils pour réduire ces risques (38) :

  • Choisir un cannabis plus faible en THC et plus haut en CBD ;

  • Choisir une méthode de consommation autre que fumer (par exemple l’ingestion de cannabis) ;

  • Diminuer la fréquence et la quantité de cannabis consommé.


 

Les bienfaits du cannabis


De nombreux bienfaits sont également associés à la consommation de cannabis et le potentiel médical de cette plante est tout simplement exponentiel.


Les différents cannabinoïdes et les multiples terpènes présents dans la plante ont chacun des propriétés médicinales non négligeables lorsqu’ils entrent en contact avec le système endocannabinoïde du corps, notamment en jouant un rôle important dans la régulation des fonctions telles que le sommeil, l'humeur, l'énergie ainsi que la douleur (39).



Le cannabis est l’une des drogues les moins toxiques


Beaucoup sont ceux qui doutent de la capacité médicinale du cannabis, car ils sont inquiets du risque lié à la consommation de drogue.


Une analyse menée par Drug Science a comparé les effets néfastes causés par 20 drogues différentes au Royaume-Uni. Celle-ci a conclu que le cannabis était moins nocif pour la société que plusieurs autres drogues légales comme l’alcool et le tabac, ces dernières ayant un risque beaucoup plus élevé d’atteinte sérieuse à la santé, voire parfois de mort (40). L’étude a démontré que le cannabis est l’une des drogues les moins toxiques. Notamment, il n’a été à ce jour rapporté aucun cas de mort causée par sa consommation (41).



Le cannabis a d’importantes propriétés médicinales


Douleurs chroniques


La douleur chronique est l'une des principales causes d'invalidité dans le monde entier et les études en la matière confirment que le cannabis a un fort potentiel pour soulager les patients qui en souffrent.


C’est d'ailleurs aujourd’hui la raison la plus courante pour laquelle les gens se tournent vers le cannabis médical. Les produits riches en THC et en CBD peuvent énormément aider les personnes souffrant de ces maux (42) et nombreux sont ceux qui remplacent leurs médicaments antidouleurs conventionnels (par exemple, les opiacés) par du cannabis. Les résultats d’une étude menée au Michigan en 2016 ont d’ailleurs démontré une baisse de 64% d’utilisation des opiacés grâce au cannabis (43).


Insomnie, anxiété et dépression


D’autres raisons très populaires pour la consommation thérapeutique de cannabis sont bien sûr l’insomnie, l’anxiété et même la dépression. La plante pourrait également aider à soulager les symptômes de stress post-traumatique (44).


Certaines personnes peuvent pourtant se sentir anxieuses lorsqu'elles en consomment. Ceci s’expliquerait entre autres par le fait que de fortes doses de THC peuvent créer chez certains un sentiment d’anxiété et de panique, alors que de petites doses peuvent en fait soulager ces maux (45).


Épilepsie


Le CBD a démontré une efficacité particulière pour traiter le syndrome de Dravet et le syndrome de Lennox-Gastaut (LGS), tous deux étant des syndromes d’épilepsie infantile qui résistent généralement aux médicaments anticonvulsifs. De nombreuses études ont prouvé que le CBD était capable de diminuer le nombre de convulsions et parfois même de les arrêter complètement.


En fait, la médication avec du CBD pour traiter ces deux types rares d’épilepsie est le premier médicament dérivé du cannabis ayant reçu l'approbation du FDA (Food and Drug Administration) aux États-Unis (46).


Symptômes de cancer


Le cannabis a fait l’objet d’un grand nombre d’études concluantes en ce qui concerne son efficacité pour stimuler l’appétit ainsi que pour traiter les maux de cœur et les vomissements que peuvent souvent causer les chimiothérapies (47).


Le FDA a d’ailleurs autorisé une médication à base de THC nommée Marinol pour traiter les symptômes de nausées et de vomissements dont souffrent les patients en chimiothérapie (48).


Inflammation


Les deux principaux cannabinoïdes présents dans le cannabis, le THC et le CBD, sont tous deux d’une grande aide pour réduire l’inflammation dont souffrent notamment les personnes atteintes de sclérose en plaques, de polyarthrite rhumatoïde et de troubles du côlon irritable. Avec la diminution ou la suppression de l’inflammation vient un soulagement de la douleur (49).



Pour finir, la plante de cannabis contient des centaines de cannabinoïdes et de terpènes qui ont chacun leurs propriétés médicales particulières. Lorsqu’ils agissent ensemble, une synergie appelée « l’effet d’entourage » se produit. C’est alors que les effets de la plante se multiplient et deviennent plus puissants (50).


Les bienfaits de la plante décrits ci-haut ne sont qu’un mince aperçu et c’est certain que les découvertes médicales en lien avec le cannabis sont loin d’être terminées. Plusieurs autres études seront menées dans les prochaines années pour nous permettre d’en découvrir davantage sur tout le potentiel médical du cannabis.


 

En conclusion : Quel est le verdict ?



Il est très difficile d’établir la dangerosité exacte du cannabis pour la santé humaine, car les risques qui y sont liés dépendent en grande partie de variables telles que le profil de l’usager, la façon ainsi que la fréquence à laquelle la plante est consommée et même la souche de cannabis choisie (51). La prohibition qui a régné en Amérique du Nord dans le dernier siècle, en plus du fait que le cannabis soit toujours illégal à plusieurs endroits dans le monde, rend certainement plus ardu la réalisation d’études poussées en la matière.


Plus les études et les recherches sur le cannabis verront le jour, plus on en apprendra sur cette plante aux 1001 vertus qui nous réserve probablement encore bien des surprises dans le domaine médical.


En prenant en compte les difficultés à prouver le lien causal entre la consommation de cannabis et les risques qui y sont associés, en addition avec ses nombreuses propriétés médicinales, peut-on donc dire que le bon pèse plus lourd dans la balance que le mauvais ?


À toi d’en tirer conclusion !


 

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